Comment ces 5 innovations vont (peut-être) sauver le papier
21 juin 2018
Ce n’est pas un secret, l’édition numérique prend de plus en plus le pas sur le papier. L’étude One Global de l’ACPM révélait d’ailleurs en 2017 que pour la première fois, la presse sur support numérique avait dépassé l’édition papier en France. On comptait alors une part de marché de 53 % pour la diffusion numérique contre 47 % pour le format papier.
Est-ce que cela signifie pour autant la mort du papier ? Il y a en effet lieu de se poser la question. Le papier se retrouve en effet au centre de nouveaux usages. Voici 5 innovations que pourraient sauver le papier.
Le papier hydrophobe
La chromatogénie. C’est une technologie qui a été développée pour rendre le papier hydrophobe, c’est-à-dire résistant à l’eau. S’il est communément admis qu’au contact de l’eau le papier perd de ses propriétés solides, cela n’est pas toujours pratique. C’est le cas lors d’une impression par jet d’encre lorsque le papier se met à gondoler. Ou tout simplement lorsque par maladresse une fiche importante se retrouve en contact avec de l’eau.
La chromatogénie permet d’éviter ces déconvenues en ouvrant de nouvelles perspectives à l’utilisation du papier. Cette technologie utilise un procédé permettant de déposer sur la surface du papier, des molécules de corps gras le rendant imperméable à l’eau.
L’électronique imprimée
Les avancées de la technologie NFC ont permis de déployer de nombreuses innovations dans le sillage de l’industrie du papier. C’est le cas en usant des puces RFID qui permettent de transmettre des informations sans contact. Exemple concret de cette innovation, le papier intelligent. Il s’agit d’un système utile à la transmission de données à partir d’un objet vers un smartphone. Pour ce faire, une puce NFC est intégrée au papier, et une fois que l’utilisateur passe son smartphone à proximité, il interagit avec la puce. L’électronique imprimée peut par exemple servir à obtenir des informations ou du contenu riche en lien avec un article dans un supermarché. Voire à diffuser une communication relative au produit en question.
Le MétaPapier
Il s’agit là de l’une des applications de l’électronique imprimée. En effet, cette technologie va surtout être utilisée dans le cadre de filtrage d’ondes. Elle pourrait par exemple prendre la forme d’un rouleau de papier peint appliqué au mur. Celui-ci bloquerait des ondes comme le WiFi, tout en laissant pénétrer dans la pièce les fréquences des systèmes d’alarme ou encore FM. L’électronique imprimée laisse imaginer des champs d’application multiples. Laissant entrevoir une nouvelle ère dans l’utilisation du papier pour les imprimeurs.
La batterie en papier
La conscience écologique pousse à se tourner vers de nouveaux procédés de conception moins polluants. C’est dans cette optique que de nombreuses équipes de chercheurs à travers le monde mettent sur pied divers formats de batteries en papier. Une équipe de chercheurs de l’Université de Binghampton aux Etats-Unis a à cet effet développé un prototype de batterie en papier alimenté par des bactéries. Elle combine la technique du pliage d’origami avec les propriétés de la pile microbienne, pour fournir de l’énergie à l’accumulateur. Cette technologie pourrait être utile dans les zones reculées où les sources d’énergie se font rares.
Le papier réimprimable
La surconsommation de papier est un sujet qui alerte de plus en plus. Même si de nombreux fabricants bénéficient désormais de labels environnementaux, une surproduction possède un impact ne serait-ce que sur la quantité de CO2 générée par le transport. Le meilleur moyen d’y remédier serait peut-être le papier réimprimable. Parmi les différentes gammes, on retrouve celui mis au point par Xérox. Il est enduit d’un vernis spécifique qui fait disparaître l’encre au bout de 16 heures après l’impression. Ce papier peut être réutilisé plus de 50 fois. Le réimprimable sera sûrement le principal argument marketing du consommable de demain.
Comme l’on peut le constater, le papier n’a pas dit son dernier mot. Cela représentera sans doute une occasion pour le secteur de l’imprimerie, de se réinventer.
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