La lecture de presse digitale est dorénavant plus commune que le format papier
15 juin 2017
Source : Pixabay
One Global, dans une étude d’audience qu’ils viennent de publier (ACPM), révèle que les lectures de presse digitales sont à l’heure actuelle plus nombreuses que les lectures de presse sur papier. Le format papier est-il donc voué à disparaître ? Il semble que cela ne soit pas encore le cas, à l’heure où énormément de sites de presse 100% numérique tentent de créer leur format papier. Pourquoi ce phénomène ? Explications.
La communication digitale détrône le papier
Ce qui était prévu depuis plusieurs années vient de se produire, la communication numérique dépasse maintenant son aînée la communication sur papier ( 53% contre 47% ), d’après une étude d’audience réalisée par One Global. Ce dernier note également que parmi les terminaux utilisés pour accéder à l’information, les smartphones et ordinateurs sont désormais au coude à coude avec respectivement 40% et 41%, le pourcentage restant étant à attribuer aux lectures sur tablettes.
Le digital tente son format papier
Mais paradoxalement, alors que le print semble être sur la voie de l’extinction, de plus en plus de sites d’actualité essayent de percer dans le business du papier, certains avec succès comme « La Revue du crieur » de Médiapart qui réussi le challenge d’écouler à plus de 9 000 unités leur revue trimestrielle.
Pourquoi ces mastodontes du web intègrent le marché du papier alors même que celui-ci semble être dans une pente descendante, sans espoir de remonter un jour la pente ? La raison première est certainement le fait qu’une édition papier apporte toujours plus de crédibilité et d’impact à un groupe de presse qu’une édition simplement numérique.
Le lancement papier de NextImpact
Spécialisé dans l’actualité du numérique, la revue en ligne NextImpact fait partie des plus récents cas de migration. En effet, pour fêter les 15 ans de la revue, le site a décidé de produire une édition papier, production qui pourrait devenir récurrente en cas de succès. NextImpact explique cette décision marketing par les mots suivants : » Nous nous rendons compte que notre base de lecteurs ne considèrent pas encore la communication numérique comme la seule solution possible. Un nombre majoritaire de ces derniers nous a d’ailleurs prouvé et expliqué qu’ils aimaient toujours le print. Partant de ce constat, pourquoi ne pas y lancer notre média ? ! Car si nos publications mensuelles sont en expansion, tant quantitative que qualitative, elles se perdent souvent dans l’immensité du web… ».
Plus d’impact pour la communication papier
Une autre des raisons qui peuvent pousser les sites d’actualité à se décliner en format papier est une étude américaine réalisée par Naomi Baron. Etude mettant en évidence que la lecture digitale est préférée par 92% des sondés pour les sujets « simples », alors que la lecture sur papier est majoritairement choisie lorsqu’il est question de lectures « sérieuses ». Théorisé par Jakob Nielsen, spécialiste de l’ergonomie et du design des sites web, ce phénomène est expliqué par la manière de lire du numérique, appelée lecture en « F » : le sujet va lire le premier paragraphe lentement et avec attention, le deuxième paragraphe plus sommairement pour ensuite finir la lecture en survolant seulement à la recherche de bouts de textes qui possiblement pourraient retenir leur attention.
La communication numérique et print se complètent
En conclusion, les deux canaux de diffusion, au lieu de se retrouver en adversité, se complètent pour nous offrir une offre diverse et variée, adaptable à chaque style de lecteur et de lectures. Le format papier restant encore la référence pour des informations de qualité en quantité, alors que le numérique permet un accès simplifié à l’information, aussi simpliste soit-elle.
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