Vers une communication numérique
Les chiffres sur l’explosion de la téléphonie mobile en Afrique donnent l’impression que tout est possible. En effet, aujourd’hui une personne sur deux possède un téléphone mobile. La communication numérique est à portée de mains, et tous les espoirs sont permis…
La croissance du continent africain a longtemps été ralentie, non seulement par les distances mais aussi par les infrastructures. Grâce au numérique, il apparaitrait que plusieurs domaines se trouveraient propulsés… On pense surtout aux conditions sanitaires, écologiques, agricoles, politiques et économiques. Il est vrai que dans tous les pays du monde, l’accès au numérique favorise la croissance du PIB. Selon l’INED (Institut National des Études Démographiques), d’ici 2050, l’Afrique abritera un quart de la population mondiale avec environ 2,4 milliards d’habitants. Les infrastructures numériques seront donc indispensables à l’évolution démographique de ce continent.
Avec un début difficile en 2006, on assiste aujourd’hui à une multiplication des forums, rencontres, débats et salons sur le thème de la communication numérique africaine. Le gouvernement de la Côte d’Ivoire a, ainsi accueilli à Abidjan (du 7 au 9 juin 2016), le 2e forum ministériel africain sur l’intégration des TIC (Technologies de l’information et de la communication), dans la vie africaine. Le thème du forum était « Promouvoir des sociétés du savoir inclusives en Afrique pour la mise en œuvre de l’agenda 2063 ». La ministre de l’Éducation nationale de Côte d’Ivoire, Kandia Camara, se dit prête à poursuivre les efforts en vue de la vulgarisation de ces nouveaux moyens de communications et d’information.
Lorsqu’Afrique rime avec numérique
À la suite de ce forum, Intel Corporation et le ministère de l’Éducation nationale ont signé un protocole d’accord pour la transformation de l’éducation au sein des écoles publiques, via les TIC. Cette collaboration vise à préparer les jeunes à l’économie du savoir, et à promouvoir le développement durable de la Côte d’Ivoire. Ce protocole promeut la culture numérique et les capacités d’innovation.
Cette transformation de l’éducation rentre, par ailleurs, dans le cadre, du programme « 1 citoyen 1 ordinateur », proposé par le ministère des TIC via l’ANSUT (Agence Nationale du Service Universel des Télécommunications).
Le protocole d’accord prévoit également la modernisation des infrastructures TIC
L’Afrique s’attend à ce que des stratégies soient proposées, afin d’aider à combler le fossé de l’accès aux possibilités d’apprentissage. Les résultats attendus de cet accord sont nombreux. Tout d’abord, l’Afrique parie sur une compréhension et une intégration pertinente des TIC. Les connaissances et les expériences devront, par ailleurs, être partagées. Il sera nécessaire de créer un réseau, regroupant les ministères, le système d’éducation, les communautés européennes régionales, les agences de coopération au développement, les organisations internationales, et les opérateurs de télécommunication.
Même si le gouvernement africain est fermement décidé à intégrer les technologies d’information et de communication au sein de l’éducation, les défis restent nombreux. En priorité, il convient de combler le déficit en terme d’électricité. Nigéria est à ce jour le pays avec le plus grand nombre de personnes sans accès électrique… Fin 2015, 600 millions d’Africains étaient encore privés d’électricité. La grande majorité d’entre eux se situe dans les régions rurales et isolées.
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